Un projet visionnaire exploitant la mobilité durable pour améliorer la qualité de la vie dans une grande métropole; une occasion unique de relier la périphérie au centre-ville; un outil efficace pour valoriser un conglomérat urbain tentaculaire. Tout cela et plus encore, c’est le Grand Paris Express, un énorme groupe de lignes de métro de 200 km qui relieront la quasi-totalité des banlieues d’Île-de-France dans quelques années. Selon Jean-Marc Nicolle, conseiller métropolitain pour la ville du Grand Paris, ce projet promet de transformer la physionomie de l’une des plus grandes villes d’Europe. Cette transformation s’observe d’abord et avant tout sur le marché immobilier de la banlieue impliqué dans le projet avec la hausse des prix. Il attirera de nouvelles entreprises capables de créer de la richesse dans ces zones périphériques. De nouveaux clusters scientifiques et financiers vont également apparaître. Un coup d’œil aux chiffres raconte l’histoire: 68 stations, 15 années de construction et un investissement estimé à environ 35 milliards d’euros.
Servir le pays par la mobilité durable
Selon la Société du Grand Paris, entité chargée de la supervision du projet, la construction du Grand Paris Express créera 15 000 nouveaux emplois par an pendant la construction et 90% des parisiens vivront à deux kilomètres maximum d’une station de métro. Ce projet de grande envergure est crucial pour une région qui dessert aujourd’hui 131 municipalités et est huit fois plus économique plus grande que les limites de la ville de Paris même.
Il est clair que l’amélioration des transports dans une zone aussi vaste constitue un défi crucial pour son développement futur. Selon les données officielles, 8,5 millions de personnes utilisent les transports en commun tous les jours en Île-de-France, le trajet moyen des habitants de la région s’établissant à 1 heure et 20 minutes.
Le Grand Paris Express devient ainsi l’infrastructure de la métropole du Grand Paris, la réponse durable au besoin croissant de mobilité selon Jean-Marc Nicolle. Le Grand Paris Express appelle à la construction de quatre lignes de métro (15, 16, 17 et 18) qui relieront toutes les zones périphériques.
L’impact économique d’un énorme projet d’infrastructure
Bien que les travaux de construction viennent tout juste de commencer, les agences immobilières proposent déjà des investissements qui, dans les 10 prochaines années, promettent de garantir un rendement constant grâce à la valorisation des quartiers desservis par les nouvelles lignes.
Une ville qui s’adapte à ses habitants
Parallèlement à la stimulation de la croissance économique, le Grand Paris Express vise à avoir un impact social important sur les zones qu’il dessert, qui devraient connaître une croissance de la densité de population dans les années à venir. Le centre-ville de Paris manque tout simplement de logements. C’est pourquoi l’Acte du Grand Paris de 2010 prévoyait la construction de 70 000 nouveaux logements au cours des 25 prochaines années, dont 30% étaient destinés au logement social. Et pour réduire la charge qui pèse sur Paris, la plupart de ces bâtiments seront construits dans les zones périphériques et en particulier à proximité des nouvelles stations de métro. L’objectif est de construire des logements respectueux de l’environnement et d’éviter la spéculation immobilière.