De nombreuses techniques d’impression 3D permettent aujourd’hui de fabriquer des produits très aboutis. Néanmoins, pour une finition parfaite, il est souvent nécessaire d’effectuer un post-traitement. Votre pièce aura ainsi un meilleur rendu, mais sera également mieux protégée des agressions extérieures. Ce n’est pas tout, le post-process vous permettra également de personnaliser d’avantage votre création.
Préparation avant la peinture
Avant de peindre la pièce, il faut d’abord la préparer, et cette préparation commence dès le processus de modélisation de la pièce. Si la forme de celle-ci est complexe (incluant entre autres des petits trous ou des systèmes d’assemblage), il sera plus judicieux de l’imprimer de manière à faciliter les travaux de peinture en la séparant en plusieurs tranches par exemple.
Ensuite, il faut éliminer toutes les imperfections présentes sur la surface. Vous pouvez vous servir d’une pince coupante pour retirer le support. Munissez-vous d’un scalpel ou d’une lime pour enlever les bavures. Afin de lisser la pièce, poncez-la avec du papier verre.
Pour finir, éliminez la poussière avec une brosse et nettoyez la pièce avec un chiffon humide ou avec de l’eau savonneuse pour enlever toute trace graisseuse.
Le primaire d’accrochage ou apprêt
Une fois la pièce lisse et lavée, vous devez d’abord appliquer une couche d’apprêt avant de la peindre. C’est une étape essentielle pour uniformiser la surface de la pièce et pour permettre à la peinture de bien adhérer. Des apprêts en bombe sont en vente sur le marché, ils vous feront gagner beaucoup de temps.
Pour obtenir des tons foncés ou ternes, il est conseillé d’utiliser un apprêt de couleur noire. Celui de couleur blanche sera employé pour avoir des tons plus vifs et plus éclatants. Cependant, vous pouvez également choisir un revêtement coloré pour les pièces de couleur uniforme.
Si, par mégarde, la pièce s’est fissurée ou cassée, un mastic en pot pourrait servir d’apprêt garnissant. Néanmoins, évitez le mastic à appliquer au pinceau si vous souhaitez avoir une couche de peinture plus fine. Pour combler les trous, fabriquez un mortier fait maison avec un mélange de talc et de Super Glue.
La peinture
Il faut bien choisir la peinture pour avoir un résultat optimal. Ce n’est pas seulement une question de couleur, il s’agit également de compatibilité avec le matériau de fabrication de la pièce. Testez la peinture sur un échantillon que vous avez imprimé au préalable avec la même matière pour éviter les mauvaises surprises.
Attendez que le primaire soit bien sec avant toute opération. Vous pourrez ensuite vous servir d’un pinceau ou d’une bombe pour appliquer la couche de peinture finale. Les deux offrent souvent la même qualité de finition. Toutefois, le pinceau est plus précis, tandis que l’aérosol plus rapide.
Il est recommandé de choisir de la peinture acrylique. Cette dernière a l’avantage de posséder un bon pouvoir couvrant et une bonne solidité. En outre, elle est facile à utiliser parce qu’elle peut être diluée dans l’eau.
Pour les pièces en polyamide imprimées en blanc, la teinture est une bonne alternative. La porosité du nylon lui permet d’accepter différentes couleurs. Il suffit de le plonger dans un bain de teinture textile pendant une trentaine de minutes et le tour est joué.
Le vernissage
Même pour avoir un rendu mat, il est nécessaire d’appliquer une couche de vernis sur la pièce. En effet, c’est un produit qui ne sert pas seulement à donner un aspect brillant ou satiné. De plus, cette couche finale éloigne les problèmes d’usure lorsque le temps passe. Les vernis sont également disponibles en pot ou en aérographe. Certains produits ménagers comme les lustrants peuvent notamment faire l’affaire car ils sont fabriqués à base de vernis acrylique brillant.
En ce qui concerne les pièces en ABS, la technique de l’acétone a prouvé son efficacité auprès de nombreux adeptes de la fabrication additive. Elle permet de lisser la surface et de la rendre plus brillante.